Jeton de vermeil 2020 – M. Michele Asolati

La présidente a le plaisir de remettre le jeton de vermeil 2020 de la Société française de Numismatique à M. Michele Asolati. M. Michel Amandry dresse auparavant le portrait du récipiendaire :

« Né à Mestre, Michele Asolati a fait ses études à Padoue et a suivi un cursus universitaire classique sous la direction de son maître Giovanni Gorini (qui a reçu notre jeton en 1987).  En 2005, il a été nommé chercheur universitaire en numismatique à l’Université de Padoue ; depuis 2014, il est professeur dans cette même université, où il organisé, en mars 2016, un congrès international portant sur les monnaies de Cyrène et de la Cyrénaïque à l’occasion duquel fut remis à Giovanni Gorini un très beau volume de mélanges Suadente nummo vetere. Studi in onore di Giovanni Gorini, 2016, qu’il a édité avec la collaboration de Bruno Callegher, Andrea Saccocci et Cristina Crisafulli, son épouse.

Dans une œuvre riche déjà de plus de 200 titres, Cyrène et la Cyrénaïque représentent une part importante de ces contributions. Dans Cirene « Atene d’Africa » (2006), volume édité par Mario Luni (1945-2014) et publié à l’occasion du 500e anniversaire de l’Université d’Urbino et du 50e anniversaire des fouilles à Cyrène menées par l’Université d’Urbino, qui reçut le prix Ambatielos de l’AIBL en 2007, un court article intitulé ‘La documentazione numismatica a Cirene’ (p. 181-186) annonce des œuvres majeures : Nummi Aenei Cyrenaici. Struttura e cronologia della monetazione bronzea cirenaica di età greca e romana (325 A.C.-180 D.C.) (2011) et Cirene e la Cirenaica in età greca e romana . Le monete. I. I ripostigli (2018). Un des trésors publiés dans ce volume, celui de Bengasi 1939 avait du reste fait l’objet d’un article dans la Revue Numismatique 2014.

Michele Asolati a obtenu son diplôme de ‘laurea in Lettere’ en 1993 en travaillant sur les trouvailles monétaires de la province méridionale de la Vénétie. Dans la collection Ritrovamenti monetali di età romana nel Veneto, dirigée par G. Gorini, dont 15 volumes sont publiés à ce jour, il a publié, avec Cristina Crisafulli, les volumes VI/3, Chioggia en 1993, VI/2, Altino II en 1994, VI/1, Altino I en 1999, et, depuis, bien d’autres trésors et monnaies de sites.

Mais son expertise va au-delà de l’Antiquité classique. En publiant en 2005 Il tesoro di Falerii Novi, il a renouvelé notre connaissance du monnayage de bronze à l’époque de Ricimer (457-472 apr. J.-C.).

Je terminerai en évoquant sa participation à l’édition du Journal d’Antoine Galland (1646-1715), orientaliste, antiquaire du roi et académicien ou, récemment, sa participation, avec Cristina Crisafulli, aux fouilles de Kom al-Ahmer dans le delta du Nil.

C’est donc une œuvre déjà très importante et qui va s’enrichir encore, puisque Michele n’a que 55 ans. A ces qualités de chercheur, il faut bien entendu ajouter celles de l’homme, affable et disponible. »